Et si ce qui compte vraiment dans nos vies tenait juste à des riens que nous négligeons sottement ?
Nous nous en rendons particulièrement compte quand … ça va mal
Une « catastrophe » nous tombe dessus ou juste autour de nous
Et brusquement nous réalisons combien nous fûmes stupides et Inconscients de ne pas nous contenter
Du bonheur simple que la vie nous offre
Et de ne pas choisir ce qui est là simplement parce que c’est là.
Nous disposons de quoi vivre, manger, nous abriter, nous vêtir …
Et surtout, ceux que nous aimons sont là !
Mais nous ne savons pas nous en satisfaire
Nous voulons toujours mettre autre chose à la place de ce qui est :
Plus, mieux, ailleurs, différemment …
Nobles ambitions parfois, certes – soif de vie que les vrais sages
De Bouddha à Nietzsche ont salué – malheur aux tièdes a dit Jésus.
Mais souvent notre insatisfaction n’est que caprices somnambuliques
Chimères infantiles, manque cruel de sagesse, gaspillage insensé.
Comme nous donnerions cher à présent pour retrouver ces éléments de base si précieux
Cette famille, cet amour, ces amitiés,
Ce travail même modeste, ce toit, cette liberté formelle
Qu’alors hélas nous négligions
Et nous comprenons d’un coup la phrase de Raymond Radiguet :
« Bonheur, je ne t’ai reconnu qu’au bruit que tu fis en partant »
Le nécessaire est vital, l’accessoire aléatoire et le superflus juste … appauvrissant
G.R.