Nous avons été conçus et programmés pour être en permanence en équilibre et en harmonie avec notre environnement.
Le système nerveux autonome indépendant du système nerveux central est notre outil d’adaptation aux variations de l’environnement interne (le psychisme) et de l’environnement externe (climatologie etc.)
Une émotion vive déclenche une sueur froide, un courant d’air la chair de poule et l’érection des poils pour emprisonner une couche d’air protectrice, presser le pas fait augmenter le rythme cardiaque, respiratoire etc. pour la survie !
Autant de réactions adaptatives sans lesquelles nous mourrions … Donc PRO SURVIE
Ces réactions s’appellent STRESS, manifestations physiologiques à ne pas confondre avec le STRESSOR l’agent déclencheur ou agent stressant. Les réponses physiologiques sont indépendantes de notre volonté, mais leur intensité reste fonction de l’idée que le sujet se fait du Stressor (courant d’air, téléphone, supérieur hiérarchique etc.).
Deux types de réactions :
- La réaction Sympathique que l’on peut qualifier de Yang adaptée à la lutte ou la fuite : augmente les rythmes cardiaque et respiratoire, la pression artérielle, la transpiration, la glycémie pour nourrir les muscles, dilate les vaisseaux des muscles et du cœur, augmente la sécrétion de cortisol (réparation des tissus), augmente l’activité intellectuelle … etc.
- La réaction para sympathique de type Yin : Diminue l’activité cardiaque et resserre les vaisseaux coronaires, ralentit les rythmes cardiaque et respiratoire, ramène l’essentiel de la masse sanguine dans les viscères (d’où la frilosité en période digestive), augmente le péristaltisme intestinal et relâche les sphincters (diarrhée après la peur), incite à dormir etc. En bref tout pour se reconstituer après avoir bien lutté ou bien fuit.
Le pourcentage de l’un et l’autre varie à chaque instant en fonction de l’environnement comme un curseur qui se déplacerait verticalement sur le Tao.
Les rythmes de vie toujours plus trépidants, la revendication permanente, la compétition stimulent continuellement le Sympathique (Yang), ne laissant que peu de place à la récupération Parasympathique (Yin) d’autant que les loisirs sportifs ne procurent qu’un défoulement illusoire, de même que la violence télévisuelle. Conséquences :
– A minima, les deux systèmes conçus pour fonctionner en une harmonieuse synergie « EUTONIE » comme le Yang et le Yin dans le symbole du Tao entrent en opposition, engendrant un comportement en dents de scie successions d’élans velléitaires suivis d’inhibition de l’action avec la panoplie physiologique et comportementale des extrêmes du Yang puis du Yin : c’est la « DYSTONIE » neuro végétative fréquemment liée aux blocages ostéopathiques.
– A maxima, l’épuisement du Sympathique (Yang) plonge le sujet dans la Para sympathicotonie, malaise vagal, à l’extrême le syndrome dépressif et son cortège de dénégations.
L’apanage des pratiques énergétiques et des exercices de relaxation dynamique est de nous roder à des alternances rapides sympa – para, Yang – Yin, activation – récupération. Cet entrainement permet à court terme, en exploitant pleinement chaque instant dans sa polarité Yang autant que Yin de maintenir les deux systèmes en parfaite collaboration appelée EUTONIE