Mal de dos = vertèbre déplacée :
La colonne vertébrale est un empilement stable de pièces mobiles conçues pour bouger, sans quoi aucun mouvement ne se ferait. Si certains sont impossibles, c’est qu’une ou plusieurs vertèbres sont « grippées, figées, bloquées » mais dans leur position normale et donc pas « déplacées »
La manipulation est juste un déblocage non violent, non douloureux pas nécessairement bruyant.
J’ai fait un faux mouvement :
Aucun mouvement ne peut se faire qui n’aille dans le sens de l’articulation, sauf à rompre les os. Certains facteurs d’ordres différents, en particulier musculaire, peuvent altérer le mouvement.
Il faut « gainer » pour empêcher ça :
Le rôle des muscles étant de produire les mouvements et donc de mouvoir les vertèbres, leur renforcement pour les empêcher de bouger est une antinomie de la raison pure. Tant d’athlètes en souffrance très (trop) généreusement pourvus en muscles viennent nous consulter. A votre avis pourquoi ?
Je porte du lourd :
Le lourd et la fatigue ça n’existe qu’au travail, jamais en salle de fitness où ce n’est jamais assez !! Et si le travail était une opportunité de fitness, productif de surcroit ? Dans une vie ordinaire, les charges ne sont pas si terribles, sauf l’idée qu’on s’en fait
Trop cambré(e) :
Les courbures de la colonne, véritables lames de ressort servent à supporter la gravité, (G = 9,80 N pour les puristes) ; les rigidifier, c’est entrainer de douloureuses restrictions de mouvement.
J’ai une tendinite :
Le tendon (quelques centimètres seulement) relie le muscle à l’os. Son inflammation ne peut produire qu’une douleur très localisée résultant d’un vice de fonctionnement de l’articulation voisine.
J’ai mal partout à cause de l’arthrose :
Les os n’étant pas innervés, on ne peut avoir « mal à l’os » Par contre, l’usure des cartilages détériore les mouvements en enflammant la capsule articulaire, elle – même richement innervée. On résout bien des douleurs attribuées à l’arthrose, alors que la radio en montre toujours autant.
En vrac :
J’ai un mauvais dos, je suis fatigué, stressé, mon matelas est à changer, je travaille sur écran, j’ai eu un accident il y a vingt ans … décider que les douleurs sont dues à de telles causes souvent inéluctables évite de se poser d’autres questions : les bonnes ! Les réponses doivent définir le Pourquoi et le Comment
La douleur :
La douleur est un message qui se déplace, se projette via les nerfs dans le corps et informe le cerveau d’un problème.
Sauf traumatisme direct et localisé ou objet contendant, la cause du mal est rarement là où on le ressent et avoir mal à un endroit précis ne signifie pas que cet endroit est vraiment en cause.
Une douleur peut aussi ne pas naître au moment où on est dans la position à risque et se manifester en différé « quand ça refroidit »
Quoi qu’il en soit :
Quand un protocole de soins élaboré à partir d’une plainte ne donne pas satisfaction, c’est qu’il n’est pas adapté ou que l’explication initiale, le diagnostic, n’est pas juste ou ne prend pas en compte qu’un symptôme est une conséquence et devient lui-même la cause de certains effets.
Un tel traitement, inefficace, ne devrait pas être naïvement renouvelé et poursuivi.