Le cabinet, l’espace thérapeutique, est une sphère de guérison : pure, sanctifiée et protégée. Je la conçois comme une coupole chatoyante qui surplombe la salle de traitement qui mérite le plus grand respect.
Dans cet espace, chaque personne est en sécurité et les patients peuvent exprimer leurs douleurs, leur tristesse, leur souffrance et aussi expérimenter la joie qui accompagne souvent le processus de guérison.
Une bonne part de notre peur et de notre souffrance tient au sentiment que le monde n’est pas un lieu sûr pour nous et que vivre n’est que dangers. Quand le monde est perçu comme dangereux et menaçant, nous élevons nos défenses, nous revêtons notre armure psychologique.
L’espace thérapeutique est un environnement où nous pouvons laisser tomber nos défenses et explorer notre partie la plus vulnérable, douce et tendre.
Il nous donne également accès aux énergies les plus subtiles qui nous prêtent assistance.
Pourtant, l’espace thérapeutique n’est ni sérieux ni grave : on y prend le travail très au sérieux, sans pour autant se prendre au sérieux, on y fait l’expérience de la légèreté de notre être. Dans la plus extrême bienveillance, les rires autant que les larmes surgissent facilement … naturellement et pour le plus grand bien
Alan Watts avait l’habitude de dire que les anges pouvaient voler parce qu’ils se prenaient très à la légère.